Lors d'une conférence de presse mercredi, la porte-parole diplomatique russe Maria Zakharova a semblé assouplir les termes des pourparlers de paix jusqu'ici inflexibles du Kremlin avec Kiev.
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Lors d’une conférence de presse ce mercredi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a semblé réduire les conditions fixées jusqu’à présent par le Kremlin dans ses discussions de paix avec Kyiv.
C’est peu, mais c’est déjà ça. «Des négociations sont en cours avec la partie ukrainienne afin de mettre fin dès que possible à l’effusion de sang insensée et à la résistance des forces armées ukrainiennes… Certains progrès ont été réalisés», déclare ce mercredi la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. Et d’ajouter que les objectifs de la Russie «n’incluent ni l’occupation de l’Ukraine, ni la destruction de son Etat, ni le renversement du gouvernement actuel».
Ce qui représente un changement notable alors que le Kremlin posait jusqu’à présent comme préalable aux tractations de paix l’éviction de l’exécutif dirigé par Volodymyr Zelensky, que Vladimir Poutine a qualifié de «clique de drogués et de néonazis» le 25 février, au lendemain du début de l’invasion. Mardi dernier, deux jours avant le deuxième round des négociations, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait encore réaffirmé la volonté de son président de «dénazifier» l’Ukraine.
Un lâcher de lest côté ukrainien
Cette évolution, dont la sincérité est toujours soumise au doute comme toutes les déclarations du Kremlin, peut toutefois être mise en parallèle avec le récent lâcher de lest côté ukrainien. Dans une interview sur la chaîne ABC, lundi, le président Volodymyr Zelensky a affirmé s’être «refroidi» sur l’éventualité d’une adhésion de son pays à l’Otan, et être prêt à un «compromis» sur la question des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine. Deux autres prérequis des négociateurs russes.
A l’issue d’un troisième round de pourparlers lundi en fin de journée, les délégations des deux camps se sont quittées sans acter de nouveau rendez-vous. Un corridor humanitaire a néanmoins pu être mis en place mardi à Soumy et une trêve de douze heures a été annoncée mercredi afin d’évacuer des civils des zones de combat.
La Russie a fait entrer des dizaines de milliers de soldats en Ukraine depuis près de deux semaines. Ce conflit a provoqué l’exode de plus de deux millions de réfugiés et fait des centaines de morts, dont de nombreux civils.